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J’étais grand comme cela, quand j’ai vu mon premier homme blanc. Nous pensions que c’était des esprits, qu’ils s’étaient perdus et qu’ils allaient repartir.

 
 

François Giner, qu'est-ce qui vous a donné envie d'écrire ce livre?

J’avais déjà écrit un premier livre autobiographique relatant ma vie sur les terres sur une période couvrant la période entre 1988, date de ma première rencontre (aussi improbable que décisive) avec Balang et sa famille, et 2005. Après l’avoir lu, Bruno Cabanis, un photographe qui était venu au camp Bodeidei au début des années 2000 m’a proposé l’idée d’un livre photo, un projet auquel j’ai tout de suite adhéré. Les photos ont été prises entre 2008 et 2010, mais il a fallu encore dix ans avant que le livre, sa composition, ses textes ne trouve sa forme définitive. Ainsi c’est seulement en 2017 que j’ai décidé de lever le voile sur la première cérémonie d’initiation à laquelle j’ai participé, un évènement sur lequel j’avais toujours gardé un silence complet. Il m’est apparu que la volonté de mon ami Aborigène George aurait été que je fasse vivre cette partie de la culture de ce peuple ancien et que ce livre était à la fois la seule et la plus belle façon de la faire connaître.

Pourquoi écrire sur les aborigènes d'Australie?

Comprendre la situation des aborigènes d’Australie n’est pas simple, tant ils font l’objet de clichés contrastés. Pour certains, leur culture millénaire popularisée par la peinture pointilliste de la région du désert central fait l’objet de tous les fantasmes. Pour d’autres, c’est la vision de populations alcoolisées, vivant de minimas sociaux, des ombres croisées au détour d’un centre commercial, d’une esplanade ou d’une route qui reste imprégné dans les mémoires.
Ce livre voudrait corriger ou affiner ces regards, en revenant sur le passé très ancien de ces sociétés puis sur leur histoire récente, en s’approchant de ces hommes, en marchant sur leurs terres, en écoutant leurs histoires, leurs chants et leurs danses, en lisant leurs peintures, en les entendant enfin !

Qu’est-ce qui vous a décidé à entreprendre l’écriture de votre premier livre, En Terre Aborigène?

En 2000, à l’occasion des jeux olympiques de Sydney, le magazine Paris Match, demanda à Michel Peyrard, un de ses grands reporters, de faire un détour par le camp de Bodeidei. Il y a vécu un séjour riche de découvertes et d’émotions et au moment d’embarquer dans le petit avion qui le conduisait à Darwin, il me déclara: François, tu dois écrire tout ce que tu sais, c’est important ! Je me souviens l’avoir regardé, interdit, puis lui avoir répondu que j’avais arrêté l’école avant le certificat d’études et que j’étais incapable d’écrire une phrase sans faire de fautes d’orthographe. Michel me répondit qu’il il y a d’autres solutions, que je pouvais enregistrer mes souvenirs et demander à un rédacteur de coucher mes paroles par écrit. Michel avait planté une graine, son idée trotta dans ma tête un moment avant que je ne prenne la plume. Une histoire était en route. Peu de temps après Michel a été pris en otage par les Talibans, une affaire qui heureusement se finira bien. Je dois dire aujourd'hui que Michel a vraiment été pour moi l'étincelle qui donna vie à cette aventure. Et c'est à la suite de tout cela que naquit en 2007 mon premier livre, En Terre Aborigène publié par Albin Michel.

Vous avez aussi croisé la route de Jean-Paul Chantraine, le fondateur d'Asia. En quoi cette rencontre a-t-elle compté dans votre parcours?

De Jean Paul Chantraine, je me souviens tout d’abord de son regard, de son sourire et de sa poignée de main qui scella notre amitié. Je l’appelais le Chairman. Visionnaire et créateur, il fit naître Asia Voyages pour faire partager sa vision du monde et malgré des parcours de vie très différents, rien n’a interrompu notre amitié qui dura plus de 30 ans. J'ai présenté Balang Jagawanga à Jean-Paul et de cette rencontre fusionnelle entre nous trois naquis le camp de Bodeidei, dont l'objectif était d'accueillir des voyageurs en terre aborigène pour leur faire connaître et partager la culture exceptionnelle et unique de mes amis aborigènes. Une aventure commençait et j'en serai toujours reconnaissant à Jean-Paul.

Vous avez collaboré avec Bruno Cabanis pour ce dernier livre En Terre des Ombres. Comment cela s'est-il passé?

Bruno est venu à de nombreuses reprises sur les terres de mes amis Aborigènes. Il a été témoin à mes côtés de nombreux évènements, certains joyeux et festifs d’autres qui furent bien plus dramatiques. Nous avons suscité et provoqué un certain nombre de situations que Bruno a photographié, mais le plus souvent c’est le hasard ou un enchainement imprévisible de situations qui ont été à l’origine de certaines images. Pour les textes, c’est le résultat d’échanges de suggestions, de propositions, de remises en questions, pour résumer, d’un travail en commun mené jusqu’à ce que nous soyons satisfaits l’un et l’autre du résultat obtenu.

Enfin vous avez prévu des séances de dédicace dans des agences Asia. Quand cela est-il prévu?

Ces signatures seront organisées à l'occasion de soirées dédiées à l'Australie, pendant lesquelles je pourrai échanger avec les voyageurs clients d'Asia et leur parler de mes expériences ainsi que du livre, sachant que je serai bien sûr accompagné de Bruno Cabanis. Voici les dates :
- Le 17 octobre 2019 à Paris (1 rue Dante)
- Le 24 octobre 2019 à Lyon (10 rue St Nizier)
- Le 5 novembre 2019 à Toulouse (5 rue Croix Baragnon)
- Le 7 novembre 2019 à Marseille

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